
Une des caractéristiques du jubilé est l’invitation à vivre un pèlerinage. Tout le monde ne peut pas se rendre à Rome, mais nous pouvons vivre une démarche de pèlerinage à notre manière. Il s’agit de nous mettre en marche, physiquement et spirituellement. Lorsque nous nous déplaçons, en effet, nous ne changeons pas seulement de lieu, mais nous nous transformons nous-mêmes.
Le mot « pèlerinage » vient du latin « per eger » qui signifie « passage de frontière ». Un pèlerinage en Terre Sainte supposait effectivement de traverser beaucoup de pays, voyage long et dangereux.
Abraham, le premier, accomplit un long voyage : « Quitte ton pays, ta parenté et la maison de ton père » (Gn 12,1). C’est avec ces mots que commence son aventure, qui se termine dans la Terre Promise, où il est décrit comme un « araméen errant » (Dt 26,5). Dans la même lignée, le ministère de Jésus s’identifie à un voyage de la Galilée jusqu’à la Ville Sainte : « Comme s’accomplissait le temps où il allait être enlevé au ciel, Jésus, le visage déterminé, prit la route de Jérusalem » (Lc 9,51). Aujourd’hui encore, les disciples sont ceux qui marchent à sa suite.
Le pèlerinage est une expérience de conversion, de transformation de l’être pour l’orienter vers la sainteté de Dieu. En réalisant ce petit pèlerinage vers Notre-Dame au début de notre Carême, nous aussi, mettons-nous en route spirituellement à la suite du Christ qui a donné sa vie pour nous.
Rendez-vous samedi 15 mars à 10h précises !
P. François Lainé
PS : dans l’édito de la semaine dernière, j’avais pensé par erreur qu’il y avait une Porte sainte à Notre-Dame comme en 2000. Ce n’est pas le cas. 2000 était un jubilé exceptionnel.
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