Voici venu le temps d’une nouvelle année. Voici venu le temps de nous préparer à nouveau à accueillir notre Sauveur. Quelques semaines pour faire grandir le désir de l’avènement du Messie, pour réaliser la nécessité de la présence de Jésus dans nos vies.
Dès le commencement, la tentation de se passer de Dieu est venue : Si vous mangez le fruit, « vous serez comme des dieux » (Gn 3,5), vous n’aurez plus besoin de Dieu suggérait le Serpent à Adam et Eve. Comme ce fruit était désirable : devenir autonome, ne plus dépendre de personne, pouvoir faire sa vie sans avoir besoin des autres ni de Dieu. Cet idéal n’est-il pas encore davantage celui du monde où nous vivons ? Mais que fait-il de nous ? Des individus individualistes, des êtres qui s’isolent, coupent les liens, s’enferment dans leur bulle.
Mais cet idéal est un malheur. Il génère un monde où l’amour disparaît. Les relations deviennent fragiles et éphémères. « Il n’est pas bon que l’homme soit seul » (Gn 2,18) avait dit Dieu en créant l’Homme.
Et parce que Dieu nous aime, il vient s’approcher de ceux qui ont voulu s’affranchir de lui et qui, par là, ont coupé les liens entre eux. « Il est venu rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés » (Jn 11,52). Par son incarnation, Jésus vient nous unir à Dieu, source de notre vie, source de tout amour et il vient nous unir les uns aux autres.
Durant ces quatre semaines, faisons à nouveau grandir le désir de sa venue et de son salut.
Un même cri pour clôturer notre année et commencer la nouvelle : « Viens Seigneur Jésus ! ».
P. François Lainé
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