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VISITER SAINT-DENYS

 

Saint-Denys-du-Saint-Sacrement

Art & architecture

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Église Saint-Denys du Saint-Sacrement

68 rue de Turenne, Paris 3e

 

 

Étienne-Hippolyte Godde (1781-1869), architecte de la ville de Paris, est l’auteur des plans de l’église paroissiale construite sous la Restauration à partir de 1826 à l’emplacement de l’ancien hôtel du maréchal de Turenne qui a accueilli de 1684 jusqu’à la Révolution les Bénédictines du ­Saint-Sacrement. Godde adopte un plan basilical en s’inspirant de l’église Saint-Philippe-du-Roule à Paris (1772-1784, architecte J.-F.-T. Chalgrin) et des basiliques paléo-chrétiennes de Rome. Godde, élève de Chalgrin, est également l’architecte des églises Saint-Pierre-du-Gros-Caillou (Paris 7e) et Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle (Paris 2e), de l’ancien séminaire de ­Saint-Sulpice (Paris 6e), de la chapelle et du portail du cimetière du Père-Lachaise (Paris 20e).

En 1835, le gros œuvre est achevé. L’église est consacrée et dédiée à saint Denis, premier évêque-martyre de Paris.

 

C’est à plusieurs artistes de premier rang que le préfet Rambuteau confie la réalisation des peintures murales de Saint-Denys-du-Saint-Sacrement :

- Alexandre Abel de Pujol, Le Père éternel entouré du Christ et de la Vierge et Saint Denis prêchant dans les Gaules, 1838, chœur de l’église. [1]

- François-Édouard Picot, Les Pèlerins d’Emmaüs, 1840, chapelle Saint-Denis (à gauche du chœur). [2]

- Joseph-Désiré Court, Notre-Dame de Bon-Secours, 1844, chapelle de la Vierge (à droite du chœur). [3]

- Henri Decaisne, Jésus laissant venir les petits enfants (détruit), 1844, chapelle Saint-Jean-Baptiste (à gauche de l’entrée). Un tableau de Gabriel-Christophe Guérin, Le Baptême du Christ (1819), remplace l’œuvre détruite. [4]

- Eugène Delacroix, Pietà (ou Mise au tombeau), 1844, chapelle Sainte-Geneviève (à droite de l’entrée). [5]

 

 

 

Alexandre Abel de Pujol (1785-1861)

Le Père éternel entouré du Christ et de la Vierge (abside)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Alexandre Abel de Pujol, originaire de Valenciennes, élève de Jacques-Louis David, remporte le Prix de Rome en 1811. Il est appelé à intervenir sur de nombreux chantiers de décoration, notamment au Louvre, au palais Brongniart et au château de Fontainebleau.

Premier artiste à travailler à Saint-Denys-du-Saint-Sacrement, il reçoit la commande pour le décor du chœur de l’église dès l’achèvement du gros œuvre en 1835. Ses peintures sont terminées en 1838.

Cette majestueuse composition qui représente Dieu le Père entouré du Christ et de la Vierge renouvelle l’iconographie religieuse tout en rappelant les décors des absides paléo-chrétiennes.

 

« Jérusalem disait : Le Seigneur m’a abandonnée, mon Seigneur m’a oubliée. Une femme peut-elle oublier son nourrisson, ne plus avoir de tendresse pour le fils de ses entrailles ? Même si elle l’oubliait, moi, je ne t’oublierai pas » dit le Seigneur. »

« Notre Père qui es aux cieux… »

 

 

 

Alexandre Abel de Pujol

Saint Denis prêchant dans les Gaules (frise)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La peinture en grisaille imite un bas-relief antique et figure la conversion des païens par saint Denis, premier évêque des Gaules.

 

De nombreuses œuvres d’Abel de Pujol sont conservées au musée des Beaux-Arts de Valenciennes ainsi que dans les églises parisiennes : Saint Étienne prêchant l’Évangile (1817), tableau peint pour Saint-Étienne-du-Mont, aujourd’hui à Saint-Thomas-d’Aquin ; un cycle consacré à la vie de saint Roch pour la chapelle Saint-Roch (1822) à Saint-Sulpice ; une frise en grisaille représentant Dieu le Père adoré par les Rois et les Vieillards dans l’abside de l’église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle.

 

« La joie de l’Évangile (Bonne Nouvelle) remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus. Ceux qui se laissent sauver par lui sont libérés du péché, de la tristesse, du vide intérieur, de l’isolement. Avec Jésus la joie naît et renaît toujours. »

(François, La joie de l’Évangile, 1)

 

 

François-Édouard Picot (1786-1868)

Les Pèlerins d’Emmaüs

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

François-Édouard Picot, élève de Jacques-Louis David, obtient le Prix de Rome (prix d’honneur) en 1813 et séjourne à la Villa Médicis jusqu’en 1818. Il débute dès son retour à Paris une carrière de peintre officiel et reçoit diverses commandes pour des décors au Louvre, au palais du Luxembourg et au château de Versailles, ainsi que pour les églises parisiennes Notre-Dame-de-Lorette (Le couronnement de la Vierge) et Saint-Vincent-de-Paul. Son atelier est fréquenté par de nombreux élèves parmi lesquels William Bouguereau, Jean-Jacques Henner et Gustave Moreau.

 

Quand Jésus fut à table avec eux, ayant pris le pain, il prononça la bénédiction et, l’ayant rompu, il le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards. Ils se dirent l’un à l’autre : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? »

Dans son eucharistie, la fraction du pain, Jésus vient à notre rencontre et, nous donnant sa vie, nous envoie dans le monde.

 

 

 

Joseph-Désiré Court (1797-1865)

Notre-Dame de Bon-Secours

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Joseph-Désiré Court, né à Rouen, est élève d’Antoine-Jean Gros à Paris. Il obtient le Prix de Rome en 1821 et séjourne à la Villa Médicis jusqu’en 1827. En 1833, il expose au Salon un tableau aux dimensions spectaculaires, Le Martyre de sainte Agnès dans le forum romain, 4,80 x 8,08 mètres, conservé aujourd’hui au Musée des Beaux-Arts de Rouen. En 1865, le préfet Rambuteau lui commande dix-huit peintures (détruites) pour le premier salon de l’Hôtel-de-Ville. En 1850, il part travailler à Saint-Pétersbourg sur le chantier de la cathédrale Saint-Isaac, construite par l’architecte français Auguste Ricard de Montferrand, dont il décore la coupole.

 

« Je vous salue Marie, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort ».

 

 

 

 

Gabriel-Christophe Guérin (1790-1846)

Le Baptême du Christ

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Gabriel-Christophe Guérin, issu d’une importante famille d’artistes de Strasbourg, s’installe à Paris en 1810 et obtient en 1817 une médaille d’or pour La Mort de Polynice (détruit). Revenu à Strasbourg, il y enseigne le dessin et devient conservateur du musée des beaux-arts.

 

Le Baptême du Christ remplace une peinture murale d’Henri Decaisne (Bruxelles 1779 - Paris 1852), un élève de David, montrant Jésus laissant venir les petits enfants, détruite en 1897 par un incendie. Ce n’est qu’en 1976 que le tableau de Guérin, peint en 1819 pour le chœur de l’église Saint-Jean-Saint-François (actuelle cathédrale Sainte-Croix des Arméniens, Paris 3e), est accroché dans la chapelle Saint-Jean-Baptiste.

 

Le baptême est un sacrement. Comme tout sacrement de l’Église, il fait participer celui qui le reçoit à la vie du Christ. Vous tous qui avez été baptisés dans l’eau et l’Esprit Saint, vous avez revêtu le Christ. Sa vie, comme une source vive, irrigue votre vie et n’attend que de jaillir en vie éternelle.

 

 

Eugène Delacroix (1798-1863)

Pietà (ou Mise au tombeau)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Eugène Delacroix entre en 1818 dans l’atelier de Pierre-Narcisse Guérin, que fréquentent également, entre autres, Théodore Géricault et Ary Scheffer. Il participe régulièrement au Salon avec notamment Dante et Virgile aux enfers (1822), La Mort de Sardanapale (1828) et La Liberté guidant le peuple (1831). À partir de 1832, après un séjour marquant en Afrique du Nord, il se voit confié de nombreuses commandes publiques (au palais Bourbon, au palais du Luxembourg, au Louvre). Par ailleurs, il réalise d’importantes peintures religieuses pour Saint-Paul-Saint-Louis (Le Christ au jardin des Oliviers, 1827), pour Saint-Denys-du-Saint-Sacrement (1844) et pour la chapelle des Saints-Anges (1855-1861) dans l’église Saint-Sulpice.

 

Sur la croix, Jésus nous a aimé jusqu’au bout. « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. » Et pourtant, de sa mort va jaillir la vie. Sa lumière est toujours là, qui vient éclairer ceux qui sont abattus car rien ne pourra jamais nous séparer de l’amour du Christ.

 

 

 

La Façade [6] :

Jean-Jacques Feuchère (1807-1852) réalise les sculptures qui décorent le fronton du portique de la façade (1845), où sont représentées les trois vertus théologales : la Foi (au centre avec calice et hostie), l’Espérance (à gauche, appuyant l’ancre sur une table avec un texte en hébreu), la Charité (à droite, protège un enfant et tend un cœur vers un livre où se lit un extrait de l’hymne à la charité de saint Paul).

 

 

Des deux côtés du portique sont installées deux statues : Saint Pierre de Jean-François Legendre-Héral (1796-1851) et Saint Paul de Jean Hartung.

Les hauts reliefs au-dessus du portail sont de Noémie Constant (1832-1888) et représentent les quatre vertus cardinales : Prudence, Tempérance, Force et Justice (1865).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une vertu est une capacité habituelle à faire le bien, à bien agir en toutes circonstances. La foi, l’espérance et la charité sont un don de Dieu, reçu lors du baptême. Ce sont les trois vertus théologales. La prudence, la justice, la force et la tempérance sont humainement acquises. Elles sont appelées cardinales, les autres vertus s’articulant autour d’elles.

 

 

 

Autres œuvres conservées dans l’église :

 

Chapelle Saint-Jean-Baptiste :

- Gustave-Adolphe Crauck, Saint Jean-Baptiste, marbre, 1863.

- L. Perret, Vierge à l’enfant avec saint Jean-Baptiste, huile sur toile, 1839, d’après une Sainte Famille de Pierre Paul Rubens.

 

Chapelle Saint-Denis :

- Gabriel-Jules Thomas, Saint Denis, marbre, 1867.

- Sœur Madeleine Petit (bénédictine du Saint-Sacrement), La sainte Face entre saint Pierre et saint Paul, 1618.

 

Chapelle de la Vierge :

- Jean-Baptise Debay, Vierge à l’Enfant, marbre, 1861.

 

Chapelle Sainte-Geneviève :

- Jean-Joseph Perraud, Sainte Geneviève, marbre, 1868.

 

Orgues :

- Grand orgue de Daublaine-Callinet, 1839, restauré par Cavaillé-Coll en 1866 et par Gutschenritter en 1970.

- Orgue de chœur de Cavaillé-Coll, 1867.

 

Bas-côtés :

- Chemin de croix, de Johanna MENEI, émail sur cuivre 1994

 

Sur son chemin de croix, Jésus a connu les souffrances, les rejets, les moqueries, les injustices, les trahisons, les abandons que tout homme peut connaître. Il a vécu chaque événement en communion avec le Père, en priant pour tous les hommes.

Ô Père, nous qui sommes tes enfants, illumine-nous par la lumière de l’Esprit Saint, afin que la méditation du chemin de croix nous aide à te choisir de nouveau pour vivre le mystère de nos épreuves en union avec ton Fils offert pour notre salut, Lui qui vit et règne avec toi, dans l’unité du Saint Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Orgues :

Description des jeux

Plan de l’église extrait de l’Inventaire général des œuvres d’art appartenant à la ville de Paris. Édifices religieux, tome I, Paris, A. Chaix, 1878.

 

Le livret est téléchargeable ci-dessous. Il a été réalisé à l’occasion des Journées Nomades 2015.

Les dessins reproduits sont de la main d’Hélène Leblanc.

Conception et rédaction : Anna Hartmann et Claude Forget

Textes catéchistiques : Père Patrick Sempere

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