En route pour le jubilé !

Chez les anciens Hébreux, a l’issue de 7 « semaines d’années », avait lieu une année particulière (cf. Lv 25,8-13). Elle était annoncée au son d’une corne de bouc appelée « Yobel », d’où le nom de « jubilé ». La loi mosaïque prescrivait que la terre, dont Dieu est l’unique propriétaire, si elle avait été vendue, devait retourner à son premier propriétaire lors de cette année qui avait lieu donc tous les 50 ans. Les esclaves devaient aussi retrouver leur liberté. Le jubilé était proposé comme l'occasion de rétablir le rapport correct avec Dieu, entre les personnes et avec la création, et impliquait la remise des dettes, la restitution des terres aliénées et le repos de la terre. Le passage d’Isaïe lu par Jésus dans l’Evangile de ce dimanche y fait sans doute allusion : « annoncer une année favorable accordée par le Seigneur ».

A l’ère chrétienne, la tradition du jubilé a été reprise pour la première fois par le Pape Boniface VIII en 1300. La fréquence de tous les 50 ans a été réduite à 25 ans au 15ème siècle. Cette année est aussi appelée « Année Sainte » parce que c'est un temps où l'on expérimente que la sainteté de Dieu nous transforme. Les chrétiens étaient invités à se rendre en pèlerinage à Rome sur les tombes des Apôtres en visitant les Basiliques de Saint-Pierre et Saint-Paul. Aujourd’hui, les signes du jubilé sont : le pèlerinage, le passage d’une Porte sainte, la Profession de foi, la Charité, la réconciliation et l’indulgence jubilaire. Je reviendrai sur tous ces aspects dans les prochains éditos.

Pour ceux qui ne peuvent se rendre à Rome, des lieux sont désignés dans chaque diocèse comme églises jubilaires, dotés d’une Porte sainte. C’est bien sûr le cas de Notre-Dame. C’est pourquoi je vous propose que notre visite en doyenné de notre cathédrale nouvellement réouverte soit aussi l’occasion d’une démarche jubilaire en paroisse.

Notez donc bien la date du samedi 15 mars. Le rendez-vous sera dans l’église à 10h.

Bonne année jubilaire à tous !

P. François Lainé